1er Août 2016 de la Colonie
suisse de Chamonix et Environs à Finhaut
Pour la fête nationale, nous nous sommes rendus...en Suisse, pas très loin
de Chamonix, à Finhaut, en Valais, village typique et accueillant, près de la
frontière. Finaut est la commune de naissance de Rosa Vouilloz qui a été une membre fidèle de la colonie suisse de Chamonix. Rosa est née à Finhaut en 1911, elle s'est ensuite installée en 1915 avec ses parents à Chamonix où elle a vécu toute sa vie. La venue de la colonie suisse à Finhaut le 1er Août a été l'occasion de rendre hommage à Rosa. La fille de Rosa, Marilène, et ses petits-enfants, Valérie et Nicolas, sont membres de la colonie.
Nous avons visité le riche musée du Cyclo et la très belle exposition «
Geneviève » consacrée à une famille du village partie en 1819 pour le Brésil,
sur l'invitation du Roi de Portugal. Les descendants de la famille Lugon-Moulin
se sont rencontrés, réunion qui a donné lieu à cette exposition riche en
émotions.
Après une bonne fondue au restaurant Le Central, nous avons été accueillis,
en tant qu'invités d'honneur, sur le stand de tir où se sont succédé cors des
Alpes, groupes folkloriques et chorale des Guides de Chamonix. Nous avons
apprécié un poème écrit par un guide de Chamonix amoureux de la vallée du Trient et du hameau de Giétroz (voir le poème ci-dessous). La
soirée s'est clôturée par un magnifique feu d'artifice.
Ce fut une très belle fête nationale et nos 60 participants ont été
enchantés.
1er août
2016
Giétroz
J’ai cherché mon
chemin et j’ai trouvé Giétroz,
Sous un replat
herbeux, à l’ouest exposé,
En face et à
l’envers, les Jeurs et ses hameaux
Au nord la Dent de
Morcles et le Grand Chavalard.
En regardant devant,
le Dôme du Goûter
Scintillant au soleil
avant qu’il ne soit tard.
Le village est blotti
dans un creux, comme un nid
Entre gorges
profondes et rochers escarpés
C’est un havre, un
replat à nul autre pareil
Un moment de repos,
un rayon de soleil
Rappelant le Népal et
ses grandes vallées.
J’ai rêvé du mont
Blanc, de ses pentes neigeuses
Des Perrons plus
rocheux, aux falaises piégeuses.
J’ai dormi comme un
loir au vent frais de la nuit
Somnolant le matin,
en écoutant le bruit
Des feuilles qui
frémissent, l’aboiement du chevreuil,
Le cri de la
chouette, le chant clair du bouvreuil.
C’est Giétroz qui
s’éveille au soleil du matin
Réchauffant les
mélèzes, les trembles, les sapins
Où courent les
écureuils, où creuse le pic noir.
Le printemps revenu,
l’eau coule à l’abreuvoir.
La neige s’en est
allé, les pentes reverdissent
Les cerfs perdent
leurs bois, les fleurs s’épanouissent.
Les cytises qui
pendent, les rhodos qui rougeoient
Gentianes et anémones
à l’orée des grands bois
Que durent ces
silences, ces jolis paysages
Loin de toute nuisance,
reste un petit village
Giétroz.
Roland
Ravanel